Thierry Jonquet a définitivement lâché sa plume au cours de l'été 2009, au beau milieu de l'écriture de son nouveau roman, "Vampires", dont Seuil fait une publication posthume. Beau cadeau de début d'année. Pas une fois au cours du récit ne se fait sentir la notion d'inachevé, il faut parvenir à la phrase finale pour l'éprouver brusquement. Et là on maudit la fatalité. Il aurait du y avoir encore quelques 200 pages. Néanmoins, aucun regret d'avoir découvert le début.
Région parisienne, de nos jours. Un SDF roumain tombe sur une mise en scène qui lui rappelle une des tristes figures de l'histoire de son pays : Vlad Tepes. Dans un hangar à l'abandon, il découvre un corps empalé, mis en valeur par des cierges. C'est le substitut Guillaume Valjean (ouf ses parents ont renoncé à le prénommer Jean) qui vient recueillir sa déposition. L'état de la victime force le respect du légiste Pluvinage, pour son autopsie il rameute tous ses collègues dont Irina.
Or Irina est l'un des membres de la famille Radescu, noctambules bien connu du quartier Belleville. Ils sont 5, les parents et 3 enfants. Petre le patriarche cherche depuis fort longtemps un moyen pour que les siens (et surtout sa petite dernière) échappent à leur triste condition de vampire. Car oui, les Radescu sont des vampires, mais rien à voir avec les créatures de Bram Stoker. Certes ils craignent la lumière naturelle et font des allergies à l'ail, mais point de métamorphoses en bestioles ou en brouillard, point de victime vampirisée, point d'immortalité. Les Radescu d'après Petre souffriraient d'une maladie les empêchant de vieillir au rythme habituel des humains et les actuels progrès en médecine pourraient bien les guérir.
Nous suivons donc le quotidien de cette famille, nocturne il va de soi. C'est drôle, horrifique, caustique, du merveilleux Thierry Jonquet, un roman noir pour relire le mythe du vampire.
jeudi 13 janvier 2011
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