Si les classiques vous effraient, surtout si ce sont des pavés de plus de 400 pages, n'ayez crainte, le 9ème Art vient à votre secours, il existe quelques adaptations des plus réussies, et cet album en est la preuve.
Honte à moi, je n'ai pas encore lu "Moby Dick", cela ne saurait tarder maintenant : il se trouve que Chabouté est un de mes créateurs de bd préférés, et ce depuis près de 20 ans.
Pour les non lecteurs d'Herman Melville, "Moby Dick" raconte la traque obsessionnelle du capitaine Achab à travers tous les océans, du monstre marin qui lui a fait perdre sa jambe. Le récit débute avec la rencontre du jeune Ismaël et de l'étrange Queequeg, forcés de partager le même lit dans une auberge, et de leur enrôlement à bord du Pequod, un navire légendaire dans le milieu des chasseurs de baleines. Voilà pour le fond, place à la forme.
Ceux qui me connaissent savent que je tombe à genoux devant le noir et blanc, que ce soit en photo, en film ou en dessin. Chabouté armé d'un crayon noir devient un magicien face à une page blanche : point de nuance grise ou anthracite, seulement le noir et le blanc délimités par des traits nerveux, précis. Il a la même puissance d'évocation que Marc-Antoine Matthieu et Andréas. L'album se divise en chapîtres débutant chacun par un extrait du roman, calligraphiés à la plume d'antan. Peu de dialogues, des mots naissent des images, mais des images se dégagent les ambiances et dans les silences...
"Moby Dick" est un album bijou, la suite est déjà sortie, qui va s'y précipiter?
mercredi 6 mai 2015
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