vendredi 1 avril 2011

"Sorry" de Z. Drvenkar (Sonatine)

Berlin, de nos jours. Ils sont 4, Frauke, Tamara, Kris et Wolf. Ils ont la trentaine, se connaissent depuis le lycée et se cherchent encore. Arrive l'idée lumineuse, créer une agence, sans prétention au début mais au concept inédit : s'excuser à la place de ceux qui sont trop fiers ou honteux pour le faire. Ainsi naît Sorry, vous la contactez, lui exposez votre problème, envers qui, et repartez la conscience tranquille, vos affaires peuvent reprendre, ah oui, les particuliers sont refusés. Confidentielle au début, Sorry connaît rapidement un joli succès grâce au bouche à oreille. La bande de copains loue une belle maison dans la banlieue et aménage ensemble, les années de galère semblent loin.
Un jour un nouveau client va tout bouleverser. Tout paraît normal jusqu'au moment des excuses : la fameuse personne ne semble pas en mesure de les recevoir, elle est crucifiée au mur. Panique générale d'autant que le commanditaire exige que son contrat soit respecté (sinon la famille de chacun recevra sa visite que l'on devine tout sauf courtoise) et qu'en prime il leur laisse le soin de s'occuper du cadavre. Ainsi débute un cauchemar sans fin, un contrat en appelant un autre... Seul moyen de s'en sortir? Mener l'enquête pour débusquer cet assassin.
Z. Drvenkar, allemand d'origine croate offre un thriller saisissant autant par l'action que par la narration.
De l'assassin ou des victimes, quel est le plus ignoble? "Sorry" pourrait être un mélange de "Petits meurtres entre amis" (l'humour noir) et "Mystic river" (l'enfance déchue). L'intrique est livrée par petits bouts, pas forcément dans l'ordre, avec des incursions dans le passé, sous des points de vue différents, le narrateur est lui-même observé, tout semble se mettre en place, mais voilà qu'intervient un nouvel évènement et tout est à reconsidérer. A quand un deuxième roman traduit de ce talentueux monsieur?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire