vendredi 4 décembre 2009

"The limits of control" de J. Jarmusch


Prêt pour une balade lancinante en Espagne? C'est là que nous entraîne le dernier film de mon bien aimé J. Jarmusch, "The limits of control", dans le sillage d'un lonesome cow-boy, un tueur en fait. Le personnage n'a pas de nom, les traits sculptés d'Isaac de Bankolé, les vêtements d'une gravure de mode et la démarche nonchalante du gars qui poursuit imperturbablement sa mission. Très évasive sa mission, à Madrid, Séville, dans un village andalou, il s'attable dans un café et commande 2 expressos (et non un double) jusqu'à ce qu'un ou une inconnue le rejoigne pour échanger une boîte d'allumettes. Entre 2 rendez-vous, il se perd dans la contemplation de tableaux au musée et pratique le yoga. Sinon il est très minimaliste, dans ses paroles, ses expressions, ses gestes et ne cède pas à la tentation si une jeune femme nue partage quelques jours avec lui. Sa mission et rien d'autre, pour la mener à bien, savoir se contrôler malgré les répétitions, les rencontres étranges et les conversations absurdes.
"The limits of control" est un road movie, très lent, qui nous plonge dans un rêve éveillé, accompagné de la musique hypnotique de Boris (révélation d'un groupe japonais à découvrir absolument). C'est le genre de film qui à chaque nouvelle vision dévoile davantage.

1 commentaire:

  1. oups, lu que le titre car je dois voir le film; quand tu veux tu file des tickets pour les projections de presse, veinarde.
    ;D

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