jeudi 11 février 2010

"La confrérie des mutilés" de B. Evenson (Le Cherche Midi)


Détective privé, Kline se remet de sa dernière affaire qui lui a coûté l'auto amputation et auto cautérisation de sa main droite. Et vi, c'est un dur, que n'aurait-il pas sacrifié pour arrêter et tuer "le gentleman au hachoir"? Sans souci d'argent, il tente de se recréer un quotidien, d'apprivoiser sa main gauche en sortant le moins possible de chez lui, de son lit. Hélas il existe un fléau au monde moderne, ce téléphone qui ne cesse de retentir, avec au bout une étrange voix l'engageant d'office sur une nouvelle enquête. Malgré ses refus, c'est chez lui qu'on viendra le débusquer et l'amener de force au sein d'une curieuse communauté. C'est la plongée dans un univers d'illuminés, avec pour cadre une demeure austère, pour compagnons des personnages à la politesse glaciale, au physique mutilé. Kline découvre une secte avec sa hiérarchie, ses codes, ses cérémonies. Un détective, c'est curieux de nature mais ici le savoir se paie cher, un membre contre un indice.
"La confrérie des mutilés" est un récit d'une rare intensité, truffé d'humour noir, de scènes horrifiantes et frissonnantes à souhait, très imagées, avec des dialogues absurdes. Il est dingue ce B. Evenson, très différent de ses autres romans, mais ces 220 pages défilent bien trop vite.

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