samedi 21 août 2010

"Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" de M. Enard (Actes Sud)

Voilà le petit bijou de la rentrée littéraire française, le nouveau M. Enard, "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants", titre aussi long et évocateur que le récit est bref et enchanteur.
Venise, 1506, Michel-Ange, déjà loué pour sa statue de David, et en plein projet du tombeau du pape Jules II, répond à l'appel du sultan Bajazet pour concevoir un pont à Constantinople. Qui ne laisserait pas tout tomber surtout quand des soucis d'argent stoppe sa création? M. Enard nous propose ainsi de passer quelques semaines en compagnie du génie florentin, à découvrir la splendeur de cette capitale aux portes de l'Orient, ses odeurs capiteuses, son architecture fastueuse, ses artistes raffinés. Bien que tout soit mis à sa disposition, Michel-Ange tarde à se plonger dans ce projet de pont, préférant visiter, emplir son carnet de listes et d'esquisses, se faire faire la lecture. Un pont? Mais il n'en a jamais conçu, il est sculpteur, dessinateur avant tout, pas architecte. Il attend le déclic. Il viendra, un soir où il se décide à suivre son guide, poète favori du sultan, lors de ses ivresses nocturnes dans les tavernes de la cité.
Ces quelques pages, vraiment trop peu nombreuses, sont une belle invitation au voyage, un morceau d'histoire de l'art, un pur moment de bonheur littéraire.

2 commentaires:

  1. Littérairement, c'est réussi, mais je me suis surtout ennuyé au fur et au mesure de la lecture: pas de réelle intrigue ni de souffle. On n'apprend peu sur Michel-Ange, auquel on ne s'attache donc pas vraiment. Bref, une déception de mon point de vue.

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  2. L'avantage c'est qu'il est vraiment modeste en longueur donc on ne s'ennuie pas très longtemps, non?

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