jeudi 28 janvier 2010

"Sherlock Holmes" de G. Ritchie

Jouissif le nouveau film de G. Ritchie! Ah Sherlock Homes et John Watson, ils prennent un sérieux coup de jeune dans cette nouvelle version : beaux, drôles, casse-cou, complices, un duo de choc pour une enquête un brin ésotérique où tout Londres pourrait sombrer dans le chaos. Ce qui prime dans le film, c'est leur relation, ils se connaissent par coeur, ils se chambrent, l'un va se marier, l'autre a du mal à s'y faire, mais au coeur de l'action ils ne font qu'un, chacun a son lot de coups et de cascades, le tout avec nonchalance. Bonne nouvelle, une suite suivra certainement, leur ennemi juré Moriarty n'est qu'évoqué.
La reconstitution du Londres victorien en pleine révolution industrielle est magnifique, la ville se présente comme un gigantesque chantier, le Tower Bridge est en cour de construction, quant aux intérieurs, ils sont somptueux et le détail minutieux.
"Sherlock Holmes" est la bonne surprise de ce début d'année, un pur divertissement, enlevé, enthousiasmant et ce jusqu'à la dernière image du générique de fin.

dimanche 17 janvier 2010

"The road" de J. Hillcoat


Une catastrophe a décimé la Terre. Nous n'en verrons rien, si ce n'est le sinistre résultat : tout est devenu gris, le soleil ne semble plus jamais briller, il fait froid et il pleut souvent. Aucune bestiole n'a survécu, quant aux humains, ils ne sont qu'une poignée à se battre sauvagement pour une once de nourriture, et le cannibalisme est devenu chose courante. Super! Dans ce cadre dévasté avancent péniblement 2 silhouettes, un père et son fils, direction le sud, la mer. Cela ne rappellerait-il pas la magnifique et sombre histoire de C. McCarthy "The road" (que j'ai chroniqué il y a quelques mois)? Ben si, en voici l'adaptation cinématographique que j'attendais avec impatience, et le résultat est aussi fort que le roman. Autant l'écriture était minimaliste, autant le film est dépouillé, sans image de synthèse spectaculaire, toute émotion passant par un regard, un geste, une attitude. Mention spéciale à l'interprétation pour Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee.

jeudi 14 janvier 2010

"Les rues de sables" de P. Roca (Delcourt)


D'une situation bien ancrée dans le quotidien, P. Roca a le don de nous entraîner dans un tout autre univers en suivant l'étrange aventure d'un jeune homme, doux rêveur, qui en voulant gagner du temps prend un raccourci. Et les raccourcis portent parfois bien mal leur nom. Le vieux quartier de sa ville se révèle être un labyrinthe de ruelles et d'escaliers à l'architecture complexe. Le jeune homme trouve refuge dans un hôtel où ampoules et chaudières sont des plus capricieuses et les résidents sympathiques mais excentriques. Comment sortir de cet univers absurde? En travaillant pour pouvoir se payer une carte, et le voilà enrôler à l'entretien du chauffage, et chaque jour sera prétexte à une nouvelle rencontre ou découverte plus étrange que la précédente.
"Les rues de sable" est une petite merveille, des dessins au graphisme épuré, des couleurs douces, un héros attachant, des personnages secondaires qui le sont tout autant, rien d'angoissant ni d'oppressant dans ce qui aurait pu tourner au cauchemar. C'est surréaliste, onirique, farfelu... un excellent one shot.

jeudi 7 janvier 2010

"Collision" épisodes 1 & 2

Découverte de "Collision", une mini série anglaise (5 épisodes) franchement remarquable. Un gros accident a lieu sur une autoroute, pas moins de 8 véhicules sont impliqués, 2 morts. Ce qui ne devrait être qu'une bataille de paperasses entre assurances se complique quelque peu lorsque le père d'une des victimes porte plainte car des policiers se trouvaient sur les lieux. L'inspecteur John Trulin reprend justement du service à ce moment-là et se porte volontaire. Il fait ainsi équipe avec Ann Stallwood, on devine vite qu'entre eux les rapports dépassaient le professionnel. A eux de reconstituer ces quelques terribles minutes où la destinée de gens très différents se croise très violemment pour être à jamais changée.
Le début est un peu confus car non linéaire, avec allers-retours dans le temps et beaucoup de personnages présentés, l'accident est le fil conducteur mais non montré avant la fin du premier épisode. Néanmoins la série devient vite prenante, les personnages prennent de la profondeur et la fin de chaque intrigue est attendue avec impatience.

lundi 4 janvier 2010

"Pandorum" de C. Alvart


Le "pandorum" n'est pas un mal très courant de nos jours, ouf et tant mieux : cela peut atteindre l'homme lorsqu'il est confiné très longtemps dans un vaisseau spatial, et le rendre dingue de chez dingue. Il est le sujet du nouveau film de C. Alvart.
L'Elysium est un gigantesque vaisseau sensé transporter des colons humains vers Tanis, une planète semblable à la Terre mais aux richesses naturelles intactes. Seulement lorsque le Lieutenant Payton et le Caporal Bower émergent de leur sommeil, pas de comité d'accueil et le vaisseau semble dans un état lamentable. Sont-ils les seuls à bord? Et d'où proviennent ces bruits glaçants? La solution, parvenir au réacteur pour le remettre en branle, pour cela une longue marche claustrophobe et parsemée de surprises plutôt mauvaises.
Il est clair que "Pandorum" est un film de série B, budget raisonnable, pas trop d'images de synthèse, truffé de références cinématographique, néanmoins il réserve de bonnes surprises, suspense tenu jusqu'au bout, bonne interprétation (à noter Antje Traue, belle inconnue charismatique), et une fin comme un bouffée d'air frais.