lundi 10 octobre 2011

"Drive" de N. Winding Refn

Beaucoup de noms illustres dans le générique de "Drive" : James Sallis pour la base historique, Angelo Badalamenti pour la musique, et pour les seconds rôles, des comédiens issus de séries adorées (Bryan Cranston, Christina Hendricks, Ron Perlman). Plutôt bien parti pour que j'aime d'emblée.
La séquence pré-générique (de presque 10 minutes), rien qu'à elle vaut le détour, et est en bonne voie pour devenir un moment d'anthologie. On peut y voir un hommage à W. Friedkin et son "Police Fédérale Los Angeles" avec une course poursuite en voiture des plus efficaces, presque muette, tout dans le bruitage et le montage.
En une séquence, le portrait du héros est posé : jeune, charismatique, la blondeur d'un ange, un sang-froid impressionnant, pas de roulage de mécanique, pas beau parleur, lui et sa voiture ne font qu'un. Son nom, jamais dévoilé. Il est cascadeur à Hollywood et garagiste, et à ses heures perdues chauffeur, mais pas pour les célébrités, pour les truands.
Un jour, il fait la connaissance de sa nouvelle voisine, on dirait une petite fleur des champs, simple et adorable. Elle est la maman d'un bambin aussi chou qu'elle. Un regard, un sourire et une belle histoire pourrait commencer. Le hic : le papa est en détention, et justement il sort. Oh ce n'est pas le pire des méchants, il adore sa famille et veut tout faire pour retrouver le bonheur d'antan, mais parfois on ne sort pas seul de prison, les dettes suivent. Et notre héros, en chevalier servant va voler à leur secours en proposant ses services de conducteur hors pair.
"Drive" mérite amplement son Prix de la Mise en Scène décerné au dernier Festival de Cannes. N. Winding Refn alterne avec maestria les scènes d'action, de violence (qui arrivent sans crier gare) et d'amour (tout en délicatesse, pas de sexe tapageur, pas de sexe tout court d'ailleurs, c'est la douceur des premiers émois). Le genre de film qui marquera l'année, voire la décennie.

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