lundi 29 juillet 2013

"Only God forgives" de N. Winding Refn

Ce film là, je l'attendais avec impatience depuis, et oui, "Drive", qui avait été un grand moment de cinéma à sa vision. "Only God forgives" est aussi scotchant par sa force, sa violence, son esthétique, sa musique.
Bangkok et ses bas fonds, Julian gère une salle de boxe pour mieux cacher d'autres négoces occultes. Il y vit avec son frère aîné Billy, qui a un certain penchant pour les prostituées, mineures ce qui en Thaïlande ne pose aucun problème. Un soir un de ses ébats tournent au cauchemar, il assassine une de ces jeunes malheureuses. Entre alors en scène un le flic, plus vengeur solitaire qu'enquêteur, qui brandit un sabre au lieu d'un automatique. Vengeance, Billy est retrouvé mort. Vengeance encore quand débarque la mère de Billy et Julian, Crystal. Quel personnage celle là! Belle, blonde, glaciale, plus mère castratrice que protectrice, la cougar à fuir mais qui hypnotise, semblant tout droit sortie de la mythologie grecque. Sensée récupérer le corps de son fils, elle réclame justice sanglante à son petit dernier.
Tout le film tourne autour de la vengeance. Le scénario est simple, digne de tout film sur la mafia, mais N. Winding Refn est un virtuose dans l'art de la narration : lenteur des séquences, plans serrés, musique obsédante... Il semble ne rien se passer mais on perçoit le malaise, et soudain la violence explose. On se croit dans un mauvais rêve et au détour d'une respiration le cauchemar vous coupe le souffle. Et que dire de l'interprétation sinon que R. Gosling est une fois de plus stupéfiant, même si on a l'habitude de voir sa petite gueule d'ange soudain extérioriser sa rage intérieure, mais le clou est bien K. Scott-Thomas, hallucinante et magistrale.


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