lundi 8 juillet 2013

"Top of the lake" mini série de J. Campion (2013)




Quand de grands réalisateurs se détournent des grandes toiles pour se tourner vers le petit écran, cela vaut souvent le détour. Là c'est la très rare Jane Campion qui nous offre un petit bijou de mini série, "Top of the lake".
 Durant à peu 6 heures, nous sommes transportés quelque part dans le sud de la Nouvelle Zélande, entre lac, montagnes et forêts, dans une nature aussi belle que sauvage, à la rencontre d'une population aussi résignée qu'illuminée. C'est dans ce milieu que revient Robin Griffin, autant pour s'occuper de sa mère que pour chercher un second souffle. Elle est inspectrice mais a besoin de recul par rapport à son travail. Mais point de répit pour elle, les faits divers ont la fâcheuse tendance à se produire partout même au fin fonds du monde. Tui, une adolescente, disparaît, or c'est la fille adoptive du parrain local, Matt Mitcham, et pour couronner le tout, elle est enceinte.
L'enquête de Robin s'annonce des plus frustrantes : difficile de pénétrer des clans qui tentent de survivre dans un environnement où la nature ne fait aucune concession. Le clan Mitcham tout d'abord, à la tête de l'économie grâce à ses trafics, où chaque membre semble lié à la vie à la mort et surtout tremblant devant leur chef Matt. Puis le clan ou plutôt la communauté qui s'est depuis peu installée sur les rives (et propriétés des Mitcham) du lac : des femmes exclusivement, blessées par la vie, en quête de paix intérieure, menées par GJ, une étrange créature à la blanche chevelure, au regard tour à tour perçant ou absent, mi gourou New Age mi figure maternelle (à qui on a parfois envie quand même de retourner une baffe).
Jane Campion excelle dans l'art de poser une ambiance avec des séquence lentes, de nous donner envie de nous attacher à certains personnages, d'en détester d'autres. Nous sommes à cent lieues des séries policières    où en 40 mn tout est achevé. "Top of the lake" n'est pas sans rappeler le culte "Twin Peaks" par son côté étrange, onirique. Quand à son choix des acteurs, il est remarquable, Elizabeth Moss (Robin Griffin)est touchante et captivante ; Peter Mullan (Matt Mitcham) surprenant ; et mention spéciale à Holly Hunter (GJ) absolument ahurissante.
Pour ceux qui ne téléchargent pas (hum c'est possible?), c'est Arte qui a acheté les droits de la série, il faudra juste attendre cet automne.


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