lundi 24 août 2009

"Inglorious Basterds" de Q. Tarentino



Cool, l'attente a pris fin, j'ai enfin vu le dernier Tarentino, le si attendu "Inglorious Basterds". Belle déclaration d'amour au cinéma, à tous les cinémas, avec un casting international (la règle étant de choisir un acteur collant à la nationalité de son personnage), et un hommage à plusieurs genres, le film de guerre, d'espionnage et surtout le western.
"Inglorious Basterds" est une uchronie : point de départ la France durant la 2de Guerre Mondiale, point d'arrivée la fin du conflit, avec pour chemin la traque du nazi par une bande de soldats américains tous plus dingues et bouchers les uns que les autres.
La séquence d'introduction, 20 minutes de grand cinéma, un moment d'anthologie, hommage au western, sous la partition d'Ennio Morricone. La ferme remplace le ranch. Une famille, un père et ses 3 ravissantes filles. Un cadre champêtre paisible où débarquent un colonnel SS et ses sous-fîfres. C'est le tristement célèbre Hans Landa, le "chasseur de juifs" qui soupçonne le fermier d'abriter la famille Dreyfus. A raison d'ailleurs. L'échange entre les 2 hommes est un véritable duel, très courtois en apparence, avec moult formules de politesse et compliments, pas un mot plus fort que l'autre, mais les regards ne trompent pas, l'un sait qu'il ne s'est pas déplacé pour rien, l'autre sait qu'il va craquer et que tout va finir en concert de mitraillette. On pense inévitablement à l'ouverture d"Il était une fois dans l'Ouest".
Hommage au 7ème Art aussi : aux grands réalisateurs et aux films d'époque dans le jeu du "qui suis-je?" se déroulant dans la taverne où sont censés se rencontrer les Basterds et leur contact espion. Et surtout hommage par le décor : l'action clef du film doit se dérouler dans un petit cinéma de quartier, lors d'une avant-première à laquelle toute la crème nazie assistera.
Sinon on retrouve dans "Inglorious Basterds" tout ce qu'on aime chez Q. Tarentino : découpage du film en chapîtres, flashback, longs dialogues, scènes d'action orchestrées comme un ballet. Et la musique, beaucoup moins rock que d'habitude (à part le morceau "Putting out the fire" de D. Bowie), notre enfant terrible du cinéma est allé déterrer des morceaux préexistants d'E. Morricone entre autres.
On est trop content de retrouver Q. Tarentino, mais "Inglorious Basterds" n'a pas l'impact qu'a pu avoir à l'époque "Reservoir dogs", "Pulp fiction" ou "Kill Bill".

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