jeudi 11 mars 2010

"Invisible" de P. Auster (Actes Sud)


1967, New-York, une soirée mondaine où s'ennuie Adam Walker, jeune auteur. L'aborde un couple excentrique et aisé, lui Born, universitaire bouillonnant, elle Margot, sulfureuse créature. Cette rencontre semble changer le destin d'Adam, Born lui propose de diriger et publier la revue culturelle dont rêve tout écrivain.Mais comme se définit si bien Born, il est un "spécialiste du désastre", dans quelle histoire trouble Adam va-t-il se retrouver? C'est la première partie du nouveau roman de P. Auster, "Invisible".3 suivront.
P. Auster revient à ses récits à tiroir, du temps de sa Trilogie new-yorkaise. A chaque partie un point de vue différent, avec saut dans le temps et l'espace. A quel narrateur se fier? A nous de reconstituer le puzzle. Et quand on pense cerner la vérité...
"Invisible" ne se repose pas, il se lit jusqu'au bout, avec délice mais à trop grande vitesse.

1 commentaire:

  1. Hier au salon du livre où j'allais pour la première fois, j'ai eu la chance d'assister à une conversation d'une heure entre... Paul Auster et Salman Rushdie !
    Ils ont entre autres choses échangé sur leur modèle littéraire millénaire commun pour le "story-telling" : Les Contes des Mille et Unes Nuits !


    Dans une autre tribune, j'ai découvert un adorable vieil érudit que je ne connaissais pas : Jacques Roubaud. Lui expliquait un peu la même chose, mais lui, son modèle narratif, c'est le grand roman en prose médiéval : Lancelot.

    Ce qui m'a frappée, c'est que tous les trois admirent la modernité et l'actualité de cette tradition orale ancienne du conte, et de l'art du conteur : disgressions, parenthèses imbriquées dans le récit et qui toutes se referment avant la fin. Aujourd'hui on parlerait d'arborescence, de contextualité, et de liens.... de e-reading !

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