dimanche 17 mai 2009

"La route" de C. McCarthy (Point Seuil)


Dévastateur ce roman de C. McCarthy! Pas de chronique de l'Amérique profonde cette fois-ci, quoi que si mais d'un autre genre, l'anticipation. Le pays qu'il décrit ici n'est que cendres, ruines et âmes errantes. Quelle apocalypse l'a détruit? Nous ne saurons pas, juste que cela fait des années qu'il en est ainsi. Le soleil ne se montre plus, du ciel seules la pluie et la neige en descendent. Et il fait toujours froid, glacial. Dans ce paysage sombre et stérile, 2 silhouettes luttent : un "homme" et son "petit". Ils sont toujours désignés ainsi, jamais nous ne connaîtrons leurs noms, seul l'amour qu'ils se portent leur permet d'avancer au jour le jour en poussant leur caddie. Parfois ils rencontrent d'autres rescapés, mais mieux vaut fuir, ce sont ou des "méchants" sans plus une once d'humanité au fond de leur coeur ou des plus désespérés qu'eux.
La puissance de l'histoire provient du style très visuel : aucun mal pour imaginer les étendues désolées, les 2 silhouettes solitaires, le tout dans un monochrome gris. Et certaines scènes font frissonner d'horeur, notamment la découverte dans une cave de survivants nus et enchaînés à la merci d'autres rescapés devenus anthopophages.
Nul doute que cette histoire n'ait séduit le 7ème Art : c'est fait, un film sortira d'ici fin 2009, réalisé par un Australien J. Hillcoat.

1 commentaire:

  1. Ce livre à l'air très bien, je n'ai jamais rien lu de cet auteur mais tu me donnes envie de commencer par celui-ci. Ambiance fin du monde, homme, enfant & caddie façon baby cart du futur, neige et pluie en permanence? Anthopophages? Je vais me laisser tenter, cela fait deux ou trois jour que j'étais un peu trop joyeuse, ce qui ne cesse de m'inquiter lorsque ça arrive. Merci.

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