mardi 10 mars 2009

"Die welle" de D. Gansel

Allemagne, un lycée, de nos jours. Un professeur propose à sa classe de mener un atelier dans le but pédagogique de montrer les rouages d'un régime totalitaire avec la question : "Est-ce possible de nos jours?" Débute ainsi un jeu de rôle que les jeunes vont prendre trop à coeur, en une semaine leur mouvement ("la vague"), au départ bon enfant, dégénère et sombre dans la violence et le chaos.
D. Gansel s'inspire du livre de T. Strasser, un roman relatant une expérience menée par R. Jones en Californie fin des années 60. Son film fait froid dans le dos et captive. Le blanc, comme le noir à une époque, devient le symbole de l'inhumanité, de la terreur. Et cela semble si terriblement probable!

1 commentaire:

  1. Cela me fait penser à la scène dans "I comme Icare", l'expérience sur le degré d'obeissance de Stanley Millgram.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram

    Effrayant.

    « Etant ignorant, le peuple est aveugle. Est-ce que l’aveugle n’a pas un chien ? Seulement, pour le peuple, c’est un lion, le roi, qui consent à être le chien. Que de bonté ! Mais pourquoi le peuple est-il ignorant ? Parce qu’il faut qu’il le soit. L’ignorance est gardienne de la vertu. Où il n’y a pas de perspectives, il n’y a pas d’ambitions ; l’ignorant est dans une nuit utile, qui, supprimant le regard, supprime les convoitises. De là l’innocence. Qui lit pense, qui pense raisonne. Ne pas raisonner, c’est le devoir ; c’est aussi le bonheur. Ces vérités sont incontestables. La société est assise dessus. »
    Victor Hugo, L’homme qui rit.

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